C dans l'air - Qui à Matignon ?... Macron joue gros

Un Premier ministre "dans les prochains jours" et une loi spéciale reconduisant le budget 2024 votée "mi-décembre". Dans une allocution télévisée, le président de la République a dessiné hier soir l'agenda des prochaines semaines, au lendemain de la censure du gouvernement Barnier. Emmanuel Macron est revenu sur la genèse de la crise politique, la dissolution qui "n'a pas été comprise" et s'est projeté vers l'avenir, assurant qu'il accomplirait son mandat "pleinement, jusqu'à son terme". Le chef de l'Etat n'a, en revanche, rien révélé de ses intentions sur la suite et a longuement critiqué ceux qui ont voté la censure, les accusant de s'être unis dans un "front antirépublicain, aidés par des forces qui gouvernaient encore le pays hier". Emmanuel Macron a ciblé ainsi les socialistes sans les nommer. Ce qui n'est pas passé. "Je ne connais qu'un front antirépublicain, celui donne des gages à l'extrême droite, qui la banalise et qui négocie exclusivement avec elle" a écrit hier soir sur X, le Premier secrétaire du PS. Le PS qui veut faire partie de l'équation de sortie de crise a été reçu ce vendredi à l'Elysée. Interrogé à la sortie de cette rencontre, Oliver Faure a rappelé que "le PS ne participera en aucun cas à un gouvernement dirigé par un Premier ministre de droite". Le député socialiste du Val-de-Marne a également indiqué que le chef de l'Etat n'avait posé "aucun préalable sur aucun sujet" et qu'il s'était "engagé" à "appeler les autres formations du Nouveau Front Populaire pour discuter avec elles". Un peu plus tôt, le premier secrétaire du PS avait appelé le chef de l'Etat à désigner un "préfigurateur" pour organiser les négociations en vue de former un gouvernement. À la mi-journée, Jean-Luc Mélenchon a estimé sur X que LFI n'avait "donné aucun mandat à Olivier Faure ni pour aller seul à cette rencontre, ni pour négocier un accord et faire des 'concessions réciproques' à Macron et LR. Rien de ce qu'il dit ou fait n'est en notre nom ou en celui du NFP", a déclaré le chef de file de La France insoumise. Du côté de LR, le ministre de l'Intérieur démissionnaire Bruno Retailleau a affirmé que "la droite ne pourra faire aucun compromis avec la gauche". Des représentants de la droite seront reçus ce soir à l'Elysée par Emmanuel Macron. Alors qui pour succéder à Michel Barnier à Matignon ? Une chose est sûre le prochain Premier ministre est attendu par de pied ferme par les agriculteurs, opposés à l'accord Mercosur que la présidente de la Commission européenne veut finir de négocier rapidement, mais aussi les fonctionnaires qui manifestaient jeudi partout en France pour alerter sur la "dégradation" de leurs "conditions de travail et de rémunération". Nos journalistes ont suivi une enseignante qui a pris part à l'un des cortèges ainsi que le président de la commission d'enquête de l'Assemblée nationale sur le dérapage des finances publiques. Cette dernière a débuté mardi ses travaux avec les auditions de responsables d'administrations, avant celle de l'ex-ministre Bruno Le Maire le 12 décembre prochain. Les experts : - Nathalie SAINT-CRICQ- Éditorialiste politique - France Télévisions - Valérie LECASBLE -Editorialiste politique - Lejournal.info - Rachel GARRAT-VALCARCEL - Journaliste politique – Le Monde - Gael SLIMAN - Président et Cofondateur de l'Institut Odoxa
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Popularité: 1/5 6 décembre 2024Durée: 64mnReplay France 5Emissions
Emission: C dans l'air
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